En ce début de 21e siècle, Sid Vicious dirige les Etats-Unis et manifestement, in the UK, c’est l’anarchie. Le climat se réchauffe, les pingouins transpirent, l’Amazonie est en flammes, le prix du beurre augmente et, en plus, il fond – justement à cause du réchauffement climatique. Heureusement Les Wampas vont sauver le monde ! Il fallait que quelqu’un s’en occupe. C’est eux.Les Wampas sauvent donc le monde, mais à leur manière. Tout en restant indéboulonnablement fidèles au punk, ils ont l’intelligence de continuer à questionner leur époque et de rester « résolument modernes » (Rimbaud). Ils ont donc le bon goût de nous épargner le militantisme politique donneur de leçons ou la redite stérile des postures punk des années 80. Inutile de faire l’éloge du chaos et de l’anarchie quand le monde réel ressemble déjà à un immense squat sous héroïne. Au point qu’avec Didier, nous rigolons bien à faire ensemble l’éloge du centrisme, de la modération et de Raymond Barre – qui sont finalement les dernières postures et figures vraiment « rebelles » dans un monde où tout le monde se prétend désormais punk, anti-système ou rock’n’roll. Sauver le monde, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Ça suppose un travail au long-cour et de la persévérance. Et c’est en ça que Les Wampas sauvent le monde : ils persévèrent dans ce qu’ils sont. Sauver le monde, c’est ce que nous voulions faire quand nous étions petits. Nous voulions réaliser des trucs magiques et extraordinaires. Dans le monde il y a deux catégories de personnes : ceux qui renoncent et ceux qui persévèrent. Et si tu dévisses, accroche-toi ! Les Wampas et Didier Wampas persévèrent. Dans une époque de débilité et de simplification, ils défendent la complexité du réel.Retrouvez-les pour un concert qui va renter dans la mémoire des Eclectik’s le jeudi 8 août ! C’est gratuit, c’est ça le punk aussi aujourd’hui.